Sentier des pèlerins

DÉPENDANCES DU CHÂTEAU A COTE DE L’EGLISE DE LA COMMUNE DE MALVES EN MINERVOIS

Dernière étape avant de rejoindre la cité médiévale de Carcassonne

Au moyen-âge les pèlerins allaient à de nombreux lieux de pèlerinage y vénérer des reliques. Les pèlerins empruntaient les chemins et les routes de tous les autres voyageurs. Hier, ils étaient des seigneurs, des artisans, des lépreux ; de nos jours, ils sont étudiants, retraités, mères de famille…

Les jacquets, pèlerins de St Jacques, continuent d’affluer pour se rendre sur la tombe de l’apôtre saint Jacques de Compostelle. Leurs motivations sont diverses. Nous retiendrons ici la démarche spirituelle : chercheurs de Dieu, besoin de méditer sur le sens de sa vie…

Le jacquet à son retour vous dira toujours qu’il ne revient pas le même.

Quatre chemins mènent sur la tombe de l’Apôtre

Chacun connaît aujourd’hui les 4 grands chemins traditionnels qui mènent vers la tombe de l’apôtre. Parmi ces chemins, la via tolosa ou camino roumieu qui vient d’Italie et du sud-est de la France, reçoit l’apport étranger venu de la vallée du Rhône, Allemagne, Suisse, passait par Arles, Montpellier, et à partir de St Guilhem le Désert file sur la montagne pour rejoindre par Toulouse Puente La Reina en Espagne.

Il y a des chemins secondaires et des bretelles qui partaient de Montpellier, dont une en direction de Béziers passant par Capestang, Bize, Mailhac, Pouzols, Homps, Azille, La Redorte, Rieux Minervois, St Frichoux, Laure Minervois, Malves :

Histoire: le village né d’un château

MALVES-MINERVOIS (11)

Malves, aux portes du Minervois, est un village réputé pour ses vins, son menhir et son château. Petite balade à travers l’histoire locale.

Malves-Minervois, petite bourgade de 800 âmes, est entouré de vignes et de collines boisées. La silhouette de son château Renaissance se dresse au-dessus des toits et son immense parc se cache derrière les pittoresques maisons de pierre et ruelles d’allure médiévale. Seul témoin de la Préhistoire, plus précisément du néolithique, le menhir se dresse à 500 m du village. L’Antiquité a laissé au sud de la commune, un tronçon de plus d’un kilomètre du « cami Romieu », voie Romaine.

A proximité de cet ancien chemin public par lequel s’est faite, durant des siècles, la communication entre le bas et le haut Languedoc, on trouve encore dans les vignes des vestiges de l’Antiquité et du haut Moyen Age: l’église Saint- Marcel, qui remonte à l’époque des Wisigoths; le hameau de Villepeyrous, aujourd’hui encore habité, situé au sud, a pour origine un ancien prieuré Notre- Dame. La première mention date de 1182 sous la forme « Alos de Villarperio » mais sa fondation date probablement des environs de l’an Mil. C’est en tout cas une paroisse citée en 1269 au même titre que Malves.

La fondation du château de Malves par une famille seigneuriale, apparentée à celle de Cabaret, participe avec la fin du XIe siècle au phénomène de « l’incastellamento », vague de construction de châteaux qui affecte le pourtour méditerranéen. Le château exerce alors une attraction sur la population environnante, celle de Villepeyrous, et un village fortifié se développe autour de lui. Le peuplement médiéval de Malves, outre Villepeyrous, a peut-être pour origine un autre lieu; en effet, la paroisse de Malves se rendait jadis en procession à la Croix- du-Viguier, ancienne métairie sous le nom de Santa-Aularia. Les feux follets qui y étaient visibles la nuit ont fait de ce lieu un objet de superstition. La métairie, qui appartient depuis toujours au propriétaire du château de Malves, est tombée en ruines, personne ne voulant y séjourner.

Un des premiers seigneurs cité est Jordan Le Noir, dont la famille possède aussi Villarzel et Villarlong. La baronnie de Malves appartient ensuite à la famille De Grave, puis au noble Guillaume de Bellissens, marchand, viguier de Carcassonne et châtelain d’une des tours de Cabaret.

Puissante famille

Les Bellissens de Malves font partie d’une puissante famille de marchands drapiers. Ils avaient des hôtels particuliers à Carcassonne et des relations avec l’Espagne et l’Italie, ce qui peut expliquer la qualité des décors visibles, aujourd’hui encore, dans le château. L’aile Ouest a probablement été édifiée à la fin du XVe siècle par Guillaume Bellissens et c’est Pierre qui a fait agrandir le bâtiment au milieu du XVIe siècle, lui donnant son allure actuelle. Ce même Pierre de Bellissens accueille le roi Charles IX à Carcassonne, en 1565, et celui-ci aurait séjourné au château de Malves. Le grand parc rectangulaire avec ses grandes dimensions, est caractéristique de la Renaissance et son aménagement a dû supprimer une partie du castrum médiéval.

Vers 1720, Jean de Gua, marchand drapier, achète la baronnie de Malves. Son fils Jean- Paul de Gua fut un mathématicien et un philosophe de renom. Le château a, en 1986, été acheté par la mairie de Malves et est utilisé depuis pour des activités culturelles. En 1989, les décors ont été classés par les Monuments historiques.Actuellement des peintures murales et en plafond font l’objet d’études et d’un futur classement de la totalité du château par les monuments historiques, probablement que cette bâtisse fut une école de peinture et que notamment les matériaux en furent des supports.

L’église de Malves possède une statue de Saint Roch arborant les fameuses coquilles de Saint Jacques. La population lui rend hommage chaque année. Une procession fait le tour du village avec à sa tête la statue du saint portée par quatre habitants et suivie du cortège.